Le 17/09/13 à Dunavesce
Jour 33 - Etape 31 - 90 km
Jour 33 - Etape 31 - 90 km
La nuit fut plus reposante que la
veille, même, et pour passer pour un vieux con, si nos jeunes compagnons de
chambré ont encore fait la fête bien tard et invités quelques filles à passer
la nuit avec eux, nous étions toujours dans une chambre de 8.
Levé 7h30, petit dej et rangement
du linge qui sèche depuis hier puis avant le départ nous discutons avec le
gardien de l'hôtel qui aimerait que nous passions dans sa ville natale mais
elle n'est pas sur notre chemin. Le gars nous trouve "amazing" et que
lui n'a jamais fait 3000km à vélo de toute sa vie.
Ça y est, c'est le départ sous un
ciel gris et chargé, il a encore plu ce matin. Direction la berge ouest du Danube où nous récupérons l'ev6. La sortie de Budapest se fait via de vieux
bâtiments industriels sur un chemin rempli de flaques d'eau énormes. Peu à peu,
le chemin s'agrandit et s'améliore. Par contre au niveau conditions météo cela
empire, à notre arrêt déjeuner, après avoir acheté du beurre (plutôt de la
margarine), le vent souffle à faire plier les roseaux et les branches des
peupliers. L'arrêt se fera sous le parvis
d'un resto d'été au bords d'un point d'eau.
Notre route ne suit plus le
Danube, nous sommes plutôt pris entre 2 de ces bras sur une sorte d'ile ou de
péninsule (appelé ici sziget - tous les noms de village commencent par cela). Le
vent est de nord ouest et cela tombe bien car soit nous nous dirigeons vers le
sud soit vers le sud est.
Au niveau de Rackeve, nous
sortons de l'île et poursuivons le long d'un chemin résidentiel et là, c'est
du sport, du gymkhana afin d'éviter les petits trous qui font sauter le vélo,
j'en ai mal au bras. Mais il n'y a pas que les trous à éviter, il faut aussi
éviter les noix (il y en a partout), les glands (pas que dans leurs voitures),
les marrons, les branches à terre. Éviter aussi les branches des saules
pleureurs qui descendent sur la route et pour finir Stephen subit la première
attaque de chien, il avait l'air féroce mais on ne savait pas s'il voulait
jouer ou nous chiquer. 2h à ce rythme, ça nous fatigue et fait baisser notre
moyenne.
Ce n'est pas terminé nous voici
maintenant sur une digue en herbe à
rouler dans la ornière pour prendre un peu de vitesse, il est navrant d'avoir
un tel vent dans le dos et de ne pas pouvoir en profiter. Cette digue en herbe
à de faux air de plaine mongole, le ciel
se dégage et le coucher du soleil illumine la ville industrielle de Dunaujvaros. Un bref arrêt dans une micro épicerie pour trouver du pain
mais nous sortons bredouilles. Nous continuons sur la digue, essayons
de communiquer avec un autochtone, puis trouvons ce qui ressemble à une vieille
étable, seul bâtiment non cadenassé, sans portail et sans chien. Une nouvelle
lune presque pleine est là pour nous éclairer, il va surement faire froid ce
soir.