mardi 3 septembre 2013

Propriété ?

Puisqu'on vous dit que c'est le cours naturel des choses que l'impropriété et que la terre "appartient" à celui qui en a l'usage.
Arbres délétères de tous pays, rebellez-vous !


Deutsches builders

Ce dimanche, le second du séjour, alors que nous installions notre bivouac sur les rondeurs verdoyantes de notre première nuit en Allemagne, un regard vers l'ouest nous faisait contempler les rosés pastels de cette fin de journée. Fin de journée toujours plus précoce à mesure que l'on s'enfonce vers l'est profond, vers le levant.
Nous profitions des dernières lueurs du jour pour immortaliser en un cliché cette succession d'horizons arrondis pâlissant vers le lointain.

Et ce matin m'en allant verser  mes premières gouttes vers ce Danube bientôt proche, je les apercus.
UN CHOC !
Hier au soir encore elles n'étaient pas là !
Ils avaient bâti dans la nuit des collosses rocailleux aux angles aigüs et sommets blancs qui nous barraient la route d'un éventuel retour.
Ces Allemands sont décidément de grands bâtisseurs !

Inurésie

Aujourd'hui, nous sommes arrivés au Rhin.
Et puisqu'on en est là, parlons d'urine...
Juste avant ce magnifique panorama (à droite sur la photo, ca coule vers le Rhin, à gauche, vers le Doubs),
nos gouttes de pipi coulaient tranquillement vers la mediterranée, se mêlant à des milliards d'autres gouttes de pipi pour former le fleuve Rhône. Ces gouttes de pipi que nous avons longé s'appelaient Saône, Doubs ou plein d'autres petites rivières telles que l'Arroux dont je vous ai déjà expliqué qu'elle coulait et ne tournait pas.
A partir de maintenant nos gouttes de pipi vont filer vers la mer du Nord. (nota : à l'heure ou j'ai trouvé une connexion pour le recopier, nous urinons vers la Mer Noire)
Et dans moins de 2 jours si nous ne déplorons pas d'avarie, ces mêmes gouttes suivront le Danube (du bord duquel j'écris ces notes) pour arroser la mer Noire.
Juste avant la Bourgogne, il y a moins de 5 jours (plutôt 12 maintenant) elles filaient vers l'ouest, à rebours de notre voyage, en route vers l'Atlantique.
Ainsi vont les gouttes aux quatre points de la rose.
m

Une rivière idéale pour se faire pigeonner...

Contrairement aux nôtres, qui tournent toujours, ici, l'Arroux coule.
En jalonnant des bleds aux noms sensuels : Volesvres, Ecuisses.
Elle serpente en Bourgogne, nous ne la suivons que trop peu.
Un soir de torpeur, nous avons dormi non loin d'elle, après une singulière image alors que nous demandions de l'eau à 2 hommes dans un vieux corps de ferme décati. L'un long et sec, arc-bouté sur le pot de nesquik sans âge qui n'arrivait pas à calmer ce malinois qui creusait sans fin un périmètre délimité par la longueur de sa chaîne. Les tressauts du fauve dans la poussière faisaient se tisser des faisceaux de lumière dans le contre-jour que rythmait l'ombre d'une ligne de peupliers. Le benêt avait de la peine à laisser sortir un mot de sa carcasse délabrée et soumise à l'autre.
L'autre plus trapu et bien en chair, qui se levait de sa chaise poour nous soulager de nos bouteilles vides par-dessus le portail.
La présence à cette heure tardive de 2 hommes fortement bâtis, dégoulinant de sueur avait allumé quelque ardeur nouvelle.
L'autre aux préférences largement affirmées par un clin d'oeil sans équivoque en nous tendant les bouteilles, qu'on pouvait sans peine deviner un peu décu de nous laisser repartir si vite, sans avoir même franchi, le seuil de ce logis de vacances déjà surchargé de chaleur et de testostérone.

Avoir pas pied, y'a pas pire

...se plaisait à taquiner avec la malice qui le caractérisait le Haubsthermarchalführer von kassk'ouil face aux loqueteux à pyjamas rayés lors de sa villégiature drancéenne au début des années 40, se souvenant avec délices du glorieux Napoléon et de son exquis goût de la supervision administrative qui nous rompt les pruneaux encore aujourd'hui. Ces mêmes pruneaux qui servent à nourrir des mill(-iers ? -ions ?) de petits surveillants de la "fonction publique", toujours dans la même dérive de langage, comme s'il était question de fonction et encore moins publique dans le pistage/fichage/nomenclature de tout un chacun alors que n'importe quel algorithme imbécile de google est capable de connaitre mille fois plus de toi à partir de tes dix derniers clics et avec ton consentement tacite, qui plus est.... Ce que toutes les dictatures ont toujours rêvé, nous le consentons ouvertement sur le plateau des technologies dites de réseaux sociaux.

 

Ces mêmes papiers qui, pour l'instant ne nous servent à rien, vont parait-il, nous faire passer des frontières, alors qu'une bonne paire de gambettes suffit, qui plus est équipée d'une bonne paire de roues... J'attends de voir si cesw fameux papiers se transforment en tapis volant