17/12/13 Hufeira
J121 - Etape 100 - 81km
Ce matin, nous prenons notre temps, le nombre
de kilomètres que nous avons fait hier ainsi que la physionomie de la route à
venir, nous rassure sur le fait d'atteindre Metema à temps. Nous pouvons voir
la lokanda se vidait rapidement, à 10ls la nuit, des hommes, puisqu'ils n'y a
qu'eux, en ont fait un lieu d'habitation, un grand coffre ou le dessous du.lit
faisant offiice de partie privative.
Nous déambulons dans les rues remplies de
monde, avec nos vélos à la recherche de différentes choses dont un câble pour
le nouveau rasoir de John (le précédent ayant rendu l'âme), il y aura un
début d'attroupement autour de moi, prêt d'une vingtaine d'adultes mais je
reste serein. Certains n'ont jamais vu une carte. Nous passons à la pharmacie
et un jeune homme demande à John de lui acheter des préservatifs, drôle de pays
où tu as des capotes en vente mais tu ne peux pas faire l'amour avant le
mariage et où le préservatif ne doit pas être si bien vu.
Puis nous partons, refaisons un bout de chemin
de la veille pour passer une dernière fois le Nil direction l'est, nos chemins
divergent, on l'appele le Nil bleu mais c'est plutôt Nil boueux.
Nous faisons quelques kilomètres que déjà la
faim nous tiraille, nous nous jetons sur nos petits pain, bananes et confiture,
tout ça sur le perron d'une maison. Au moment de partir, une jeune femme et sa
mère me propose de l'eau et j'accepte. Je leur demande de les prendre en photo,
elles sont très jolies dans leurs habits jaune et rouge, vous ne verrez pas la photo
car elles ne préfèrent pas, le mari est absent, elles nous offriront le thé
mais ce sera sur le perron de la maison et juste John et moi. Étrange quand
même ce pays où tu ne peux pas faire rentrer 2 hommes dans ta propre maison
mais où tu offres sans rien demander de l'eau, du thé et une cuillère (John a
perdu la sienne). Par contre certaines femmes sont visibles sur les bords de la
route avec une petite hache à couper du bois et porter des petits fagots sur
leurs têtes. La femme ici a le droit de travailler.
Parmi ces arbres apparaissent des acacias tout rouge,
nous ne savons si c'est normal ou si leur écorce a disparu. En fin de
journée, après un checkpoint, nous trouvons une cafétéria où mijotent des plats
appetissants (même si l'origine de la viande est incertaine), nous prendrons un
take away dans un sac plastique, cela nous régalera pour le repas. Nous
trouvons un emplacement en bordure d'une foret d'acacias dense, quand le
silence de la route se fait nous pouvons entendre les bruits de la forêt. Nous
verrons la pleine lune se levait sur les premiers contre forts du plateau
éthiopien.